La coopération : levier pour développer le réemploi ?
- Jérôme BARREAU

- 15 nov.
- 2 min de lecture
La coopération entre acteurs locaux est un levier essentiel pour développer des filières de « réemploi » efficaces, structurées et visibles à l’échelle d’un territoire. Elle permet de mutualiser des ressources, professionnaliser les pratiques, créer de nouveaux débouchés et réduire le gaspillage de matières, matériaux, équipements et produits.
Voici quelques exemples d'intérêts à ces coopérations locales :
1. Mutualisation des ressources et des compétences
Chaque acteur possède des forces différentes : capacité de collecte, stockage, réparation, distribution, expertise technique, connaissance du marché…
En coopérant, on optimise ces atouts :
mutualisation d’espaces (ateliers, entrepôts, plateformes logistiques),
partage de compétences (techniciens, designers, logisticiens),
mise en commun des outils de communication et de sensibilisation.
Cela rend les opérations de réemploi plus efficaces et économiquement viables.
2. Création de flux de matières mieux structurés
La coopération permet d’installer des circuits réguliers et fiables :
sécurisation des gisements de produits ou matériaux,
organisation commune de la collecte et du tri,
développement de centres de réemploi mutualisés.
Ce cadre structuré permet de faire émerger de véritables filières locales, plutôt que des initiatives isolées.
3. Développement d’opportunités économiques nouvelles
Quand plusieurs acteurs travaillent ensemble, ils créent :
de nouveaux produits issus du réemploi,
des services à valeur ajoutée (réparation, remise à neuf, transformation créative),
des marchés territoriaux (construction, ameublement, événementiel, textile…).
Le réemploi devient un vecteur d’innovation et un gisement d’emplois locaux.
4. Renforcement de la visibilité et de la confiance
La coopération facilite :
la communication coordonnée vers les habitants et entreprises,
la crédibilisation du secteur,
la montée en qualité.
Le public adopte davantage le réemploi quand l’offre est lisible, fiable, et portée par un écosystème cohérent.
5. Mise en œuvre des politiques publiques territoriales
Les collectivités jouent parfois un rôle de chef d’orchestre. La coopération entre acteurs permet de :
répondre aux obligations réglementaires (loi AGEC, REP…),
structurer des appels à projets,
co-créer des équipements territoriaux (ressourceries, plateformes de réemploi du BTP…).
Le réemploi devient une stratégie territoriale partagée.
La coopération territoriale entre acteurs crée un écosystème structuré, capable de capter, valoriser et redistribuer des matières ou produits qui auraient été perdus ou gaspillés. Elle favorise l’innovation, la mutualisation, l’emploi local et la transition écologique, tout en donnant une cohérence globale à la filière.




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